Migrants : tout cela pourrait bien mal finir…
Comment rester insensible à la détresse
des migrants ? A la mort de ces milliers de candidats à une existence
meilleure en Méditerranée ? Aux conditions de vie de ces pauvres âmes
soumises aux mafias à Calais ?
Il faut lutter contre notre égoïsme, car
tout cela pourrait bien mal finir…
La situation géographique de la France,
carrefour de l’Europe, met notre pays au cœur de tous les trafics. Or, nous n’avons
ni la vocation et encore moins les moyens financiers d’accueillir ce flux
incessant. Mais sans politique migratoire européenne commune et sans un
renforcement de notre politique intérieure nous n’arriverons à rien.
Tout cela pourrait bien mal finir…
D’ailleurs, la « question de savoir
comment nous agissons avec les migrants [...] va nous occuper, bien plus que la
Grèce ou la stabilité de l'euro », a déclaré cette semaine la chancelière
fédérale marquant une nouvelle fois son leadership en Europe. « Nous avons besoin d'une politique
commune européenne en matière d'asile ». Ce thème qu’elle devrait partager avec
le président Hollande aujourd’hui « pourrait être le prochain projet européen
où nous verrions si nous sommes vraiment capables d'agir ensemble »
précise-t-elle.
Il faut rapidement une politique européenne commune qui combine fermeté au niveau extérieur et respect des règles du droit à l’asile.
Fermeté extérieure en reprenant le
contrôle des frontières du sud de l’Europe, véritable passoire, notamment en
Grèce et en Italie qui ne peuvent faire face seules aux flux migratoires venus
d’Afrique et des Balkans. Il faut aider nos deux partenaires européens en
hommes, en moyens technologiques et en aides financières.
A défaut nous allons voir se
multiplier les tentatives d’entrées sur le sol européen et continuer d’assister
en direct à la mort de ces hommes, de ces femmes et de ses enfants (2400 depuis le début de l’année)
embarqués à prix d’or sur des embarcations de fortune.
Tout cela pourrait bien mal finir…
Le respect du droit à l’asile doit être
assuré. Mais il convient de redéfinir la liste des pays dont les ressortissants
sont réellement en danger notamment à cause de leurs opinions politiques. A ne
pas limiter l’application du droit à l’asile, nous risquons l’engorgement des
services compétents et des erreurs de
traitement pourraient arriver comme la reconduite à la frontière de migrants
qui avaient réellement besoin de notre protection.
Tout cela pourrait bien mal finir…
Il faut que la France reprenne le
contrôle de son territoire. Il est inadmissible qu’une partie de la Calaisie
soit sous le contrôle des mafias afghane ou albanaise. Chaque jour la Police
Nationale effectue sa mission dans des conditions inacceptables. Les autorités
compétentes doivent donner à ces hommes et à ces femmes des ordres clairs et
précis, qui ne laissent pas la place à l’interprétation où à l’improvisation. Il
faut augmenter les effectifs en ayant recours à l’armée. Il faut donner plus de
moyens financiers afin que cette mission puisse être accomplie dans des
conditions de confort dignes de notre démocratie. Nous, Citoyens, devons
manifester notre soutien aux forces de l’ordre. A ne pas accompagner notre
police, un accident risque d’arriver. On parlera de « bavure ». Derrière
ce mot se cache la douleur d’une victime et de sa famille. Il faudra aussi
penser à la douleur de l’auteur de cette « bavure » et à sa famille
dont le destin aura basculé.
Tout cela pourrait bien mal finir…
Il faut revenir sur les mesures des
différents gouvernements Hollande qui attirent les candidats à la migration et
font de la France un miroir aux alouettes. Dans un précédent article, intitulé « Il
faut d’urgence définir une politique d’immigration (lire l’article sur mon blog),
j’expliquais en quoi la politique du gouvernement allait à l’inverse du bon
sens. A vouloir simplifier la régularisation des clandestins, à vouloir
banaliser la naturalisation, à permettre l’accès aux soins pour tous, le gouvernement
réveille les plus bas instincts de beaucoup de nos concitoyens : xénophobie
et peur de l’étranger. Il suffit ainsi de peu pour que les groupuscules d’extrême
droite passent à l’action et multiplient profanations, actes xénophobes, crimes
racistes.
Tout cela pourrait bien mal finir…
Alors on me dira que tout ça ne serait
pas arrivé si nous n’étions pas intervenus en Lybie (point de départ des migrants
en Méditerranée) et que nous n’avions pas ainsi déstabilisé l’équilibre fragile
des nations d’Afrique du nord et du Moyen-Orient. Bref, « que c’est la
faute à Sarko ! ». D’abord, tous, les éléphants du PS compris dont
François Hollande, tous (à quelques exceptions près) avions revêtu nos
uniformes de la démocratie et des droits de l’Homme pour destituer le colonel
Kadhafi. Ensuite, un élan démocratique, porté par une jeunesse en quête de
liberté, a soufflé sur l’ensemble de l’Afrique du nord lors du printemps arabe.
Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui est à l’origine de ce mouvement que je sache !
Enfin, nous ne sommes pas intervenus en Syrie (les fantômes des victimes du
président El Assad viendront encore longtemps hanter nos nuits), cela n’empêche
pas les syriens de migrer pour fuir la tyrannie de leurs gouvernants et la
violence de Daech !
Dans sa tribune à « Valeurs
Actuelles », Éric Brunet lançait un cri, « Sauver l’Afrique, c’est
maintenant. » Tout est dit. L’Occident
ne peut pas continuer à s’accaparer toutes les richesses mondiales et à s’étonner
de la réaction des « crève-la-faim » ! L’une des premières
actions à mener, c’est de permettre à l’ensemble de l’Afrique d’accéder à l’électricité.
Dans la Bible, Dieu fit la
lumière avant l’humanité. « La lumière en Afrique combat l’obscurité »
(sic E.Brunet). La démocratie combat l’obscurantisme.
Combien ça coûte ? 50
milliards d’euros.
50 milliards d’euros, c’est
100 € par européens !
50 milliards d’euros, c’est
à peine le quart du gaspillage alimentaire des français sur 1 an !