"A tout dire, l’ambiance politico-médiatique du moment me dérange."
© Laurent SAILLY pour Méchant Réac ! ®
L’incroyable
inversement de tendance dans les sondages qui a fait passer, en une semaine,
les Français dans le camp des « accueillants », me laisse dubitatif.
Bien sûr, il y a eu le terrible destin du petit Aylan. Mais il y a surtout ce
matraquage des derniers jours.
Il y a
les bons Allemands qui accueillent, banderoles en tête, les migrants et les
mauvais Hongrois qui construisent un « nouveau rideau de fer » le
long de leur frontière. Il y a les gentils Italiens qui recueillent en mer les
pauvres victimes des passeurs et les méchants Turcs dont les navettes des
garde-côtes cherchent à faire chavirer les frêles embarcations. Il y a les
Français généreux qui vont jusqu’à accueillir chez eux un ou des migrants, et
il y a les Français égoïstes qui se demandent pourquoi on n’en fait pas autant
pour eux, pour les leurs.
Qu’on
ose penser différemment et on est cloué au pilori. Le président Sarkozy, pour
avoir émis des idées originales, en fait les frais. Alors que le gouvernement
est incapable de prendre en main la situation en Europe, il organise une
campagne de dénigrement à l’encontre de l’ancien président de la République,
coupable de lepénisation. « Je comprends que Nicolas Sarkozy, qui est
responsable d'une organisation politique qui a des ambitions électorales,
puisse vouloir (...) assurer des résultats électoraux. Mais ce n'est pas
ma responsabilité, ni celle du gouvernement» a déclaré le ministre de
l’intérieur Cazeneuve.
L’exécutif
qui n’était pas favorable aux quotas avant l’été, qui est embourbé dans la
crise calaisienne, qui n’a pas bougé le petit doigt pour venir en aide aux
autorités grecques et italiennes débordées par les flux migratoires, voudrait
maintenant accueillir tout le monde et donner des leçons de générosité ?
Mais
dans quel pays vivons-nous ? Dans ce blog j’alertai déjà sur les risques
qui existaient de nier que la France avait un problème avec ses immigrés.
Combien sont les Français à se dire favorable à l’accueil des migrants pour
faire « politiquement correct ».
La
France de 1968 avait inventé le dangereux slogan : « Il est interdit
d’interdire », la France de 2015 est en train d’inventer le
terrible : « Il est interdit de penser ».