Nicolas Sarkozy n’a jamais « franchi le Rubicon » qui sépare la droite avec le Front National.
Jacques
Chirac avait, en 1998, déclaré que « le Front national est un parti raciste et
xénophobe ». Une ligne infranchissable entre le Front National et l’UMP de
l’époque était tracée. Tous ceux qui la franchissaient étaient exclus du
mouvement. Cette définition, qui date de près de vingt-ans, était valable à une
époque où le parti frontiste était dirigé par Jean-Marie Le Pen et ses
débordements linguistiques.
Aujourd’hui,
celui-ci a été écarté du mouvement qu’il a fondé. Ses lieutenants ont été
remplacés. Et aux injures et argumentaires simplistes ont succédé une classe
dirigeante brillante représentée par Florian Philippot.
Depuis
René Raymond, la droite française est classifiée en trois grands
courants :
- conservatrice, réactionnaire, traditionnaliste,
- orléaniste, légitimiste, démocrate, progressiste,
- bonapartiste, jacobine et autoritaire.
A laquelle de ces droites-là, le Front National ressemble-t-il ? Sans doute les trois à la fois, mais en poussant certaines de ces notions dans leurs qualifications les plus extrêmes, ce qui rend toute alliance impossible. Il faut un « Congrès de Tours » au cours duquel « Les Républicains » prendront acte de leurs différences inconciliables avec le Front National et l’extrême-droite française.
- conservatrice, réactionnaire, traditionnaliste,
- orléaniste, légitimiste, démocrate, progressiste,
- bonapartiste, jacobine et autoritaire.
A laquelle de ces droites-là, le Front National ressemble-t-il ? Sans doute les trois à la fois, mais en poussant certaines de ces notions dans leurs qualifications les plus extrêmes, ce qui rend toute alliance impossible. Il faut un « Congrès de Tours » au cours duquel « Les Républicains » prendront acte de leurs différences inconciliables avec le Front National et l’extrême-droite française.
Le
message du « candidat-président de la République » de l’entre-deux
tours de 2012 me paraît clair : il faut "prendre des engagements
suffisamment précis pour que les électeurs (du FN) sachent qu'on a compris leur
message et qu'ils aient la certitude qu'ils seront tenus". C’est à-dire
faire preuve de pédagogie envers les électeurs frontistes et ne pas nier leurs
difficultés, leurs peurs, leurs incertitudes.
Aussi, il ne faut pas entrer dans le jeu du Parti
Socialiste qui voudrait interdire à un grand parti comme « Les
Républicains » de s’interroger sur les questions d’immigrations,
d’insécurité et d’identité nationale, sous le prétexte de vouloir
« flirter » avec le parti frontiste.