Combien de "Molenbeek" en France ?
© Laurent SAILLY pour Méchant Réac ! ®
Salah
Abdeslam, arrêté la semaine dernière, Amedy Coulibaly l'un des auteurs des
attentats de janvier 2015 en France, le français Mehdi Nemmouche, revenu
de Syrie avant d'attaquer le musée juif au cœur de Bruxelles, en mai 2014, le
marocain Ayoub el-Khazzani, désarmé juste à temps, dans le TGV Amsterdam-Paris,
en août dernier, Abdelhamid Abaaoud, commanditaire présumé des attaques de
Paris ont tous séjourné à Molenbeek.!
Déjà,
en novembre dernier, je m'étonnais dans ce blog que les autorités et les médias
semblaient tous au courant que Molenbeek était un lieu de recrutement et
d'hébergement des terroristes islamistes. Ainsi, le ministre
belge des Affaires étrangères Didier Reynders reconnaissait lui-même
l'existence de «cellules dormantes», sur la chaîne publique RTBF: «Ce n'est pas
la première fois qu'on retombe sur les mêmes quartiers, dit-il, cette fois il
faut engager le travail de fond et aller jusqu'au bout». La Belgique, six fois
moins peuplée que l'Hexagone, fournit à l'État islamique un contingent qui pèse
entre le tiers et la moitié des recrues dépêchées depuis la France !
L'arrestation
de Salah Abdeslam dans cette commune de l'agglomération montre l'important
foyer de terroristes qui y résident (et la complicité de la population).
Comment l'homme le plus recherché d'Europe (soi-disant) a pu vivre au nez et à
la barbe des policiers belges pendant près de trois mois ? Je pensais,
naïvement, qu'une opération d'envergure avait été mené dans ce quartier au
lendemain des attentats de Paris et après les lourdes menaces d'attentats qui
ont pesées sur Bruxelles en début d'année.
Combien
de Molenbeek existe-t-il en France ? Patrice Ribeiro, secrétaire général de
Synergie officiers (police), ce lundi dans Le Figaro, cite notamment
Trappes, Roubaix, Le Mirail (Toulouse). Et combien d'autres communes encore
Sevran, Lunel, Saint-Denis, Grigny, Longjumeau. Les élus locaux
vont payer un prix d'or leurs reculades devant le communautarisme
islamiste. Ce communautarisme que les biens pensants de la gauche refusent de
voir se transformer en repli identitaire et en rejet de la civilisation
occidentale et de la démocratie.
Qu'ont
fait les autorités françaises pour lutter dans ces quartiers sensibles contre
les foyers de l'islam radical ? On a prolongé l'état d'urgence (dont tout le
monde se fout, il n'y a jamais eu autant de manifestations que ces dernières
semaines), on a débattu sur la déchéance de la nationalité, on a expulsé
quelques imams trop voyants et fermés quelques mosquées, bref du rafistolage et
quelques effets de manches. Mais aucune opération d'envergure.
Le
ministère de l’intérieur français a dénombré 360 zones « sensibles ».
Dans ces zones vivent 4 millions d’habitants, qui ne sont pas tous djihadistes,
pas tous trafiquants de drogue, pas tous anti-français. Certainement qu’une
grande partie d’entre eux sont des victimes, pris en otages par ces minorités
agissantes.
Alors
il faut frapper fort pour reconquérir ces territoires.
Comment ?
Le
président doit prendre les pleins pouvoirs comme l’autorise la
Constitution et déclarer un couvre-feu sur l’ensemble du territoire.
Dans
la nuit qui suit cette allocution, l’armée doit occuper ces territoires
abandonnés. Epaulée de la police qui connait le terrain, chaque cave, chaque
squat, chaque recoin des cages d’escaliers doivent être inspectés. Les
arrestations doivent se multiplier pour contrôler la situation des interpellés.
Des expulsions ou des incarcérations doivent être prononcées par des magistrats
mobilisés dans cette action d’envergure. La gangrène est là, il faut couper le
membre infecté. Nous verrons plus tard comment l’empêcher de revenir.
Ces
mesures peuvent apparaître excessives. Peut-être. Le seront-elles si la
prochaine série d’attentats fait des milliers de morts ? Et les derniers
propos alarmistes du ministre de l'Intérieur sur les risques d'attentats en
France semblent donner raison à une telle opération.
Pour ceux qui vont m'accuser (encore une fois) de
vouloir un état policier et d'être liberticide, je leurs réponds: quelles
libertés restent-ils aux victimes des attentats de 2015 ?