"Heureux ceux qui croient sans avoir vu"

Comme toutes les nuits je reste éveillé, à surfer sur les réseaux sociaux et les sites d'opinion tout en laissant tourner en boucle BFM TV.
La nuit qui a suivi l'attentat de Nice n'a pas fait exception à la règle. Et je garde en tête l'image de cet enfant mort à côté duquel repose sa poupée.

Dans nos sociétés, où les scientifiques repoussent toujours un peu plus loin la date fatidique de la fin de la vie, l'image de la mort est devenue insoutenable. Fallait-il montrer cet image ? Fallait-il faire pression sur Facebook pour qu'il la retire ?

Sous couvert du "respect des victimes", on cherche à "tronquer" la réalité en cachant l'horreur. Pour argument ultime, les tenants de la dissimulation, accusent les uns de voyeurisme, les autres de fascisme en voulant utiliser ces images pour alimenter l'islamophobie.

Lorsqu'en 1956, Alain Resnais sort le film "Nuit et Brouillard" où il filme l'horreur des camps d'extermination, fait-il preuve de voyeurisme ou d'anti-germanisme primaire ? N'assure-t-il pas plutôt la sauvegarde de la mémoire de l'humanité ? Quand on sait que malgré les images, malgré les témoignages des victimes et des bourreaux, il n'a pas fallu trente ans pour que l'existence des camps de la mort ne soit mise en cause par des historiens négationnistes.

Alors la photo de cet enfant n'est-elle pas de trop ? Je ne crois pas. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. Dans notre société du zapping où une information chasse l'autre, le "poids des mots" des témoins et le "choc des photos" des victimes jouent ce rôle de mémoire.
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