Nice : un nouveau mensonge du ministre de l'Intérieur ?
Sandra Bertin, chef du Centre de supervision urbain (CSU)
de Nice, dans un long entretien donné en exclusivité pour le JDD, déclare avoir été mise
sous pression par "un représentant" du cabinet du ministère de
l'Intérieur : "J'ai été harcelée pendant une heure, on m'a ordonné de
taper des positions spécifiques de la police nationale que je n'ai pas vu à l'écran".
Or, la responsable assure, après visionnage des images,
n'avoir pas vu d'agents aux endroits indiqués : "La police nationale
était peut-être là, mais elle ne m'est pas apparue sur les vidéos."
Pourtant, le ministre de l'Intérieur a affirmé dans un
communiqué publié le 16 juillet que la police nationale était bien présente aux
"points les plus sensibles" du périmètre de sécurité entourant la
Promenade des Anglais. Version que le ministre de l'Intérieur a maintenu dans
sa réponse à Libération jeudi dans un communiqué : "Le
dispositif mis en place le 14 juillet était, pour ce qui concerne la police
nationale, conforme en tous points aux réunions préparatoires."
Désormais, le ministère va devoir répondre aux accusations de
Sandra Bertin et donner des explications aux Français. Si ces faits sont
confirmés, devant ce nouveau mensonge, le ministre de l’Intérieur mais aussi le
premier ministre doivent démissionner !