Berlin marque la failite du traitement des flux migratoires: arrêtons avec l'angélisme !
Par Laurent SAILLY
L'affaire du terroriste de Berlin,
débouté mais non expulsable, traduit la faillite de nos
dispositifs de traitement des flux migratoires. L'asile est devenu une voix
légale pour l'immigration illégale, sans que de véritables mesures de contrôles
et de régulation soient mises en place.
La France
continue de voir le nombre de demandeurs d'asile augmenter. Le seuil des
100.000 demandes d'asile a été franchi en 2016. Là
où le système a totalement dérivé, c'est qu'il n'y a quasiment plus de
distinction entre les réfugiés auxquels nous devons protection - ce qui est
notre honneur - et les déboutés du droit d'asile qui usent et abusent de notre
générosité. Ceux-là pourtant n'ont pas leur place en Europe et en France et
doivent être renvoyés dans leurs pays d'origine.
La Cour des comptes a rappelé que le taux d'éloignement chez nous ne
dépasse pas 5 à 7 %. En clair: neuf déboutés sur dix restent en France. Or
ils sont 40.000 à 50.000 par an !
Il faut en finir avec l'angélisme:
1. Le temps de placement en rétention doit passer de 45 jours à dix-huit mois,
comme en Allemagne.
2. Il faut limiter la procédure de dépôt des demandes d'asile aux sept
premiers jours à compter de l'entrée sur le territoire. 3. Il faut supprimer le caractère suspensif des recours.
4. Il faut mener une action diplomatique très forte
vis-à-vis de certains pays pour qu'ils délivrent des visas de retour à leurs
ressortissants en situation illégale dans notre pays.
En matière d'immigration, les
bons sentiments conduisent à des drames et le message d'accueil de l'Allemagne,
suivie docilement par la France, a accentué le nombre de morts en Méditerranée
au lieu de le faire reculer.
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