Le Président, le traitre et l’idiocrate (fable)



Fable républicaine par Laurent SAILLY

Le Président ayant trahi tous ses amis,
Se méfiait des énarques comme des technocrates,
Il ne trouva donc pour travailler près de lui,
Qu’un traitre à sa famille et un vieil idiocrate.


Le jeune Président n’avait que pour seul trac,
Ayant retenu la leçon du précédant,
Voir s’accumuler les bourdes et les couacs,
Sottises, ânerie et gaffes de ses courtisans.


Mais le traitre était loin de là exemplaire,
Avec son patrimoine souvent peu transparent,
Et l’idiocrate impliqué dans moultes affaires,
L’un, l’autre jalousant les bonnes grâces du Président.


L’un obtenait Matignon en faisant le beau,
Reniant comme Pierre, mentors et retournant casaque,
Après une grosse colère, l’autre devenait garde des sceaux,
Les deux compères étaient à mettre dans le même sac.

L’inévitable accrochage des deux frères ennemis,
A la première occasion se manifesta,
Lorsque l’idiocrate voulu être juge et parti,
Le premier voulant mettre tout de suite l’autre au pas.

L’idiocrate dit alors : « J’ai fait le Président,
J’aurai même pu devenir le chef de l’Etat,
Je ne dois rien à celui du gouvernement ? »
Béarnais et Normand la sauce ne prenait pas.

Laissant les tristes compères à leurs casseroles,
Le Président sans tâche restait loin du combat,
Lui qui pourtant était friand de sa parole.
Dans un mutisme assourdissant il resta.

Ayant mis en marche son implacable mouvement,
Rayant d’un trait des partis depuis longtemps morts,
Tira la morale que la parole est d’argent,
Mais qu’en politique le silence, lui, est d’or.
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