Le plan "B" du gouvernement
100 à 200
MILLIARDS € DEPENSES EN 40 ANS POUR RIEN !
Dans la semaine du 16 avril,
Jean-Louis Borloo remettra son projet pour les banlieues au président de la
République. Un de plus. La personnalité de Jean-Louis Borloo n’est pas à être
remise en cause. Il a l'avantage d'avoir la casquette de la rénovation urbaine
(de Valenciennes, la ville qu'il avait dirigée), du ministère de l'Écologie
(qui est un ministère transversal, où se mêle les sujets de logement, santé,
transports, etc.) et du plan banlieue de 2005, qui avait été mis en place après
les émeutes.
Un rapport pour quoi faire ?
Pour découvrir quoi ? Des milliards d’euros ont déjà été engloutis à perte
dans les plans banlieues (entre 100 et 200 milliards selon la Cour des comptes
qui n'y retrouve même plus ses petits). En 2015, le député P.S., Malek Boutih,
avait rédigé, avec courage et honnêteté intellectuelle, un rapport incisif sur
la dérive d'une partie de la jeunesse, intitulé « Génération radicale ».
Ce rapport, publié après l’attentat
de Charlie Hebdo, pointe de façon très précise un grand nombre des
problématiques de notre société : « Là où la société se demande pourquoi
part-on mourir à vingt ans au bout du monde, le djihadiste, lui, voit un chemin
pour sortir de l'ennui de la pauvreté, de l'absence de perspectives. » Le but
n'est pas d'excuser mais de comprendre, et de trouver, au-delà des
explications, des portes de sortie. Malek Boutih n'esquive pas, il pose des
mots sur des problèmes concrets et encore largement ignorés par l'exécutif.
Réunis sous la même bannière
républicaine, je partage l’avis de l’auteur pour qui « il ne s'agit pas
seulement de prévenir la dérive de quelques individus marginalisés ; il faut
plutôt s'interroger sur le fait qu'une grande partie de la jeunesse se détourne
de notre modèle de société » L'auteur du rapport consacre également un long
développement, détaillé et argumenté, aux raisons de « l'enracinement d'un
nouvel antisémitisme », que l’actualité récente nous a tristement rappelé.
Si j’adhère au constat du député
selon lequel « c'est dans les failles, les déchirures du tissu républicain,
qu'a grandi et prospéré leur haine avant qu'ils ne passent à l'acte », je ne le
rejoins pas sur les causes : « Ces dernières années les politiques
publiques n'ont cessé de se désengager du secteur associatif. Cette évolution
s'est traduite sur le terrain par l'assèchement des subventions au profit d'une
logique d'appels d'offres. Le caractère souple et amateur des associations
s'est heurté à l'accumulation de règlements et de normes comptables
contraignantes, tant et si bien que peu de jeunes souhaitent continuer
l'aventure. » Il faut en finir avec l’Etat interventionniste.
Ce qu'il y avait à prendre dans ce rapport, les bien-pensants socialistes l'ont vite mis à l'écart laissant les banlieues françaises à leur sort: pauvreté, chômage, délinquance, drogue, islamisme...
Ce qu'il y avait à prendre dans ce rapport, les bien-pensants socialistes l'ont vite mis à l'écart laissant les banlieues françaises à leur sort: pauvreté, chômage, délinquance, drogue, islamisme...
Si l’Etat a un rôle dans les
banlieues, il doit se tenir à 3 niveaux :
Que faire ?
1. Réaffirmer la position "tolérance zéro" de Nicolas Sarkozy sur la
délinquance (renforcer les effectifs de police urbaine dans les commissariats
afin de doubler les BAC - et non combler le manque avec des CRS,
augmenter le nombre d'officiers de police judiciaire spécialisés dans la
lutte contre le trafic de drogues) et interdire les imams radicaux
(organiser un islam de France avec un enseignement institutionnalisé; rendre
obligatoire les prêches en langue française); imposer un couvre-feu pour les
mineurs de 13 ans; interdire les rassemblements de plus de 10 personnes sans
déclaration préalable.
2. Reprendre le plan Borloo dans son ensemble et faciliter l'installation de petits commerces et de très petites entreprises (via le micro crédit et des taux bonifiés - utilisation des ressources excédentaires du Livret A) ; faciliter l'accès à la propriété en proposant des prêts sur très longues durées et à taux non margés aux locataires de HLM afin qu'ils rachètent leur appartement (plutôt que de consentir des prêts aux offices HLM).
3. Revaloriser l'école et rendre perméable l'enseignement suivi avec la réalité économique afin d'encourager les vocations et les ambitions personnelles ; développer l'apprentissage et faciliter l'accès aux études supérieures via des bourses au mérite ; décentraliser la gestion des personnels enseignants au niveau des régions.
2. Reprendre le plan Borloo dans son ensemble et faciliter l'installation de petits commerces et de très petites entreprises (via le micro crédit et des taux bonifiés - utilisation des ressources excédentaires du Livret A) ; faciliter l'accès à la propriété en proposant des prêts sur très longues durées et à taux non margés aux locataires de HLM afin qu'ils rachètent leur appartement (plutôt que de consentir des prêts aux offices HLM).
3. Revaloriser l'école et rendre perméable l'enseignement suivi avec la réalité économique afin d'encourager les vocations et les ambitions personnelles ; développer l'apprentissage et faciliter l'accès aux études supérieures via des bourses au mérite ; décentraliser la gestion des personnels enseignants au niveau des régions.