Je ne veux pas que ma femme sorte voilée
Le voile, peu
importe la religion, a une connotation de soumission à l’homme. Les marques de modes
qui lancent une ligne de vêtement islamique sont irresponsables. Il ne faut pas
oublier que, si les religions monothéistes ont imposé le port du voile aux
femmes, c’est pour permettre aux hommes de réguler les pulsions qu’engendrent
la vue d’une chevelure féminine ! Interdisons la mini-jupe et que dire de
la mode topless sur la plage alors ! Ma mère n’a pas brûlé son
soutien-gorge en 1968 pour que ma fille revienne aux corsets de mon
arrière-grand-mère.
Le voile islamique, car c’est de lui plus précisément dont
il est question, est la marque de l’enfermement du corps de la femme. Il ne
faut pas banaliser ce vêtement en en faisant une mode qui nous rendrait
complice d’une dictature.
Comme l’a appelé Elisabeth Badinter, il faut boycotter ces
marques. J’irai même plus loin en demandant l’interdiction du voile purement et
simplement, même pour des raisons exclusivement religieuses. L’excision et la
polygamie peuvent trouver des motivations religieuses. Ces pratiques sont pourtant
interdites. Dieu merci !
Il y a vingt-cinq ans, l’absence de courage de la classe
politique, et plus spécialement la majorité socialiste de l’époque, n’a pas su
réglementer le port du voile à l’école. Au nom de la liberté religieuse, on a
lâchement abandonné la laïcité. La conséquence de cette lâcheté trouve son
expression dans les revendications communautaristes et le repli identitaire.
L’invention du racisme anti-musulman par une minorité bobo-gaucho-débilo-islamiste
et du délit qui va avec, l’islamophobie, ont provoqué le recul de la République
dans bien des domaines. Je réclame l’application des lois républicaines par
tout, pour tous et surtout pour toutes. Nous assistons au retour de l’obscurantisme
religieux. Tant pis si je finis sur le bucher pour délit islamophobe, condamné
par un tribunal religieux, parce que j’aurai dit la vérité et défendu la
liberté.