A quand une véritable politique migratoire européenne ?
Conclu en 2003 entre Paris et Londres, le "traité du
Touquet" visait à renforcer les contrôles au départ de la France afin de
juguler l'immigration clandestine en Grande-Bretagne. L'accord, signé à l’époque
Par Nicolas Sarkozy (la majorité en place depuis près de cinq ans ne cesse de
le répéter) proposait de tourner la page du centre d'accueil de Sangatte, fermé
quelques mois auparavant à la demande de la Grande-Bretagne. La
Grande-Bretagne, qui n'appartient pas à l'espace Schengen, voulait alors
interdire le passage de ses frontières aux non-ressortissants de l'Union
européenne ne disposant pas d'un visa. Le traité signé au cours du 25e
Sommet franco-britannique prévoyait principalement des contrôles communs dans
les ports maritimes des deux pays. Mais en 13 ans, la situation a
considérablement évolué : d’une part du fait de l’extraordinaire vague migratoire
de ces deux dernières années et, d’autre part, par l’application de mauvaise
foi des termes de l’accord par la Grande-Bretagne.
Celle-ci a décidé de quitter l’Europe ? Alors « circuler
il n’y a plus rien à négocier ». Tous les accords signés depuis des années
à prix d’or avec les Britanniques doivent être déclaré caduques ! Les
accords du Touquet compris. La solution ne résidait pas dans la multiplication
de mini-jungles sur l’ensemble du territoire français (au passage, j’aimerai en
connaitre de coût : réquisitions de logements, location de bus privés –
pour faire plaisir à Macron ? – etc…).
La frontière géographique de la France et de la Grande-Bretagne
se situant à Douvres (et non pas à Calais comme on tente de le faire croire),
il s’agissait d’affréter des bateaux à destination du Royaume Uni et de
débarquer les migrants souhaitant s’y installer.
Mais la politique diplomatique du président normal a, encore
une fois, consisté à se laisser marcher sur les pieds !