Primaires de la droite et du centre : on va droit dans le mur !
© Laurent SAILLY pour
Méchant Réac ! ®
Ce
n’est pas pare qu’une connerie est approuvée par la majorité que ce n’est pas
une connerie. En 2012, j’avais, par curiosité intellectuelle, suivi les débats
des primaires socialistes. J’avoue avoir eu peu d’intérêt pour les primaires
des Verts. Après 2012, l’ex-parti présidentiel, l’U.M.P., était laminé par la
défaite du président Sarkozy. Deux actuels candidats à la primaire de la droite
et du centre, J.-F. Copé et F. Fillon s’étaient disputés les
restes. Jouant leurs ambitions personnelles avant l’intérêt général du
mouvement, ils avaient fini par le tuer. Autant dire qu’un tel comportement
n’est pas digne d’une personnalité qui prétend à la fonction suprême.
J’avais
regretté le retrait du président Sarkozy et loué son retour. A l’époque, il
reprenait un navire laissé à l’abandon à tel point qu’avait été envisagé de
fonder un nouveau parti. Par son énergie et sa volonté, le navire pu reprendre
la mer. Personne ne voulait en être alors le capitaine et il fut élu largement
à la tête du parti. Pour moi les dés étaient lancés et le candidat naturel du
nouveau parti Les Républicains était Nicolas Sarkozy. Cette méthode de désignation
était, historiquement, celle du parti gaulliste depuis le début de la Vème
République.
Le
vent étant revenu dans les voiles, les lieutenants avaient fait le chemin
inverse des rats et étaient remontés sur le pont. Les ambitions
réapparaissaient. L’idée d’une primaire à droite faisait son chemin. Pendant ce
temps-là les militants établissaient à l’occasion de groupes de travail un
projet pour la France sous l’impulsion du président Sarkozy. Les lieutenants
imposèrent la primaire, nécessairement ouverte à tous (dans le cas contraire,
la victoire du président Sarkozy aurait été trop facile).
Je ne
crois pas à une participation massive des militants socialistes (qui ont une
conscience politique). Mais la partie de l’électorat, qui vote un coup à gauche
un coup à droite, et qui a, par sa participation aux primaires socialistes,
désignée en 2012 François Hollande comme candidat socialiste (alors qu’il était
loin de faire la majorité dans son parti), sévira à la primaire de droite.
Aussi la primaire est un moyen de désigner le candidat le plus mou, le plus
consensuel, le plus simplet, bref un Hollande de droite. Autant dire que
Sarkozy n’a aucune chance.
Le prochain quinquennat est déjà foutu alors qu’il
n’est même pas commencé ! Je ne participerai pas, dans le cas où Nicolas
Sarkozy ne sortirait pas vainqueur des primaires, aux élections
présidentielles. S’ouvrira alors une grande période de récession économique,
d’appauvrissement et de recul de la France. Le communautarisme s’accentuera
encore créant de plus en plus de tensions dans le pays. Les classes les plus
riches quitteront le pays faisant chuter les rentrées fiscales. Le montant de
la dette atteindra des niveaux historiques. Le chômage connaitra une croissance
exponentielle. Les grèves et les manifestations de toutes sortes paralyseront
le pays. Les petits entrepreneurs (artisans, commerçants et professionnels
libéraux) déposeront leurs bilans et les fermetures des entreprises se
multiplieront. Il sera alors bien temps de regretter son vote. Tant pis pour
les 9 753 629 de Français qui ont soutenus Nicolas Sarkozy au premier tour
de 2012. Tant pis également pour les 36 274 913 autres Français qui
ont fait un choix différent. Tant pis pour nos enfants. Tant pis pour moi si on
m’accuse d’avoir participé à la défaite de mon camp. Car en l’état actuel des
choses, hors Nicolas Sarkozy, point de salut !