M. Edouard Philippe nous vend de l’exemplarité, il n’en a même pas un échantillon sur lui !
©Laurent SAILLY, pour
Méchant Réac ! ®
Notre nouveau
Premier Ministre est loin de représenter l’exemplarité voulue par le mouvement « En
Marche ! » du président Emmanuel Macron.
« Et
maintenant, au travail » - Dans un de ses premiers tweets, le
nouveau chef du gouvernement appelle ses ministres et lui-même à retrousser ses
manches. Espérons qu’il mettra plus d’entrain à l’Hôtel Matignon qu’à l’Assemblée
Nationale.
En effet, député, Edouard Philippe n’a pas été un « foudre
de guerre » et c’est révélé un très mauvais élève. Entre 2012 et 2017, sur 47 mois d’activité,
le député L.R. de Seine-Maritime a été présent 113 semaines (124 semaines en
moyenne pour un député L.R. sur la même période) pendant lesquels :
-
Il
est intervenu 37
fois (en moyenne un
député L.R. est intervenu 998 fois) ;
-
Il
a assisté à 124
réunions en Commissions (contre une moyenne
de 184 réunions pour un élu L.R.) pendant lesquels il est intervenu 25 fois (215 fois pour ses
collègues) ;
-
Il
a proposé 6
amendements (300 en moyenne par
député pour son groupe), n’a rédigé aucun rapport (3 en moyenne), n’a
été l’auteur d’aucune proposition de loi ou de résolution (7 en moyenne).
TRANSPARENCE ET DE LA VIE POLITIQUE :
Alors
que le nouveau président entend
faire de la transparence un axe fort de son
mandat, Édouard Philippe a voté CONTRE la fameuse loi sur la transparence et
la moralisation de la vie publique. Il fait même preuve de mauvaise volonté
en répondant dans sa déclaration qu’il n’est « pas
certain de comprendre la question ».
Comme l’a
révélé Mediapart le 12 mai,
le député (Les Républicains) de Seine-Maritime, maire du Havre
(Seine-Maritime) et ancien porte-parole d’Alain Juppé, fait partie des quelques
parlementaires – vingt-trois sur un total de 1 048 déclarants, députés et
sénateurs sortants et entrants – mis à l’index par l’autorité indépendante
chargée de contrôler et de promouvoir la probité des responsables publics, à
l’occasion de leurs toutes premières déclarations de patrimoine légales de
2014.
CUMUL DES MANDATS : Le nouveau premier
ministre est également contre le cumul des mandats. Et à regarder son CV on comprend
que ses motivations ne sont pas idéologiques ! L’occupant de l’Hôtel
Matignon est également maire du
Havre et député de la
Seine-Maritime, président de
l’agglomération Havraise, président du Groupe Hospitalier
du Havre, membre
du Conseil d’administration du Port du Havre, président
de l’association Le Havre-Développement,
Cette loi va
pourtant lui permettre de ne pas entrer dans la lutte des législatives et ainsi
ne pas être soumis à la règle selon laquelle les ministres perdants les
élections doivent démissionner.
ECOLOGIE : Il est également CONTRE
la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, CONTRE
la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages.
Ancien directeur de la communication et
directeur des affaires publiques d’Areva de 2007 à 2010, le passé de
M. Edouard PHILIPPE jure avec l’objectif du patron d’En marche !
d’abaisser à 50 % la part du nucléaire dans le mix énergétique français.
EGALITE HOMME/FEMME : M. Edouard PHILIPPE s’est ABSTENU
sur la loi du 4 août 2014 sur l’égalité
hommes-femmes. Mais plus que dans son
rôle politique, c’est le romancier qui nous intéresse ici. S’il
rechigne remplir correctement sa déclaration de patrimoine, notre nouveau
premier ministre aime écrire. Morceaux choisis : « Le
bon indicateur, après une nuit de sexe, c’est le petit déjeuner. En règle
générale, l’idée de prendre le petit déjeuner avec une femme avec
laquelle je viens de passer la nuit m’est insupportable. Moi, je me
couche, je rentre et c’est fini. […] Si, après une nuit de sexe, j’ai envie de
prendre le petit déjeuner avec la dame, c’est qu’elle est vraiment bien :
jolie, intelligente, présentable. Dans cet ordre. Je suis comme je suis. »
Ou encore, parlant d’une opposante politique : « imperceptible
sécheresse des femmes qui ne seraient jamais mères, ce qui en faisait,
assurément, une redoutable politique : un cœur d’homme dans un corps de
femme ». Pour M. Philippe, seule la promotion canapé est l’atout
professionnel d’une femme. La seule considération qu’il concède à son héroïne c’est qu’elle se refusait « d’exhiber un décolleté ravageur (…) alors même
qu’elle savait que cela aurait pu l’aider dans son job. »