La démocratie ce n’est pas la rue
Jean-Luc Mélenchon, Benoit Hamon, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud
ont obtenu à eux quatre au 1er tour des élections présidentielles de 2017: 9 978 128 suffrages soit en tout et pour tout 21% des
électeurs inscrits (34,12% des suffrages exprimés et 24% aux élections
législatives de juin 2017). L’extrême-gauche française a pris l’habitude de s’accaparer
les bulletins blancs et nuls ainsi que les abstentionnistes pour démontrer le
manque de légitimité de l’actuel gouvernement. S’il est vrai que la base électorale
du président Macron est faible, non seulement les règles démocratiques ont été
régulièrement appliquées et les abstentionnistes (comme les votes blancs ou
nuls) n’appartiennent pas plus à M. Besancenot (que je viens d’écouter aux Grands
Gueules – RMC 10h à 13h du lundi au vendredi) qu’au président Macron ou tout
autre candidat.
Concernant les syndicats (en application de la
réforme de la représentativité syndicale issue de la loi du 20 août 2008), sur 19 millions de le salariés, la CFDT représente un
peu plus de 7,2%, la CGT représente moins de 6,9% des salariés et FO 4,3%.
Toutes les autres organisations syndicales sont sous le seuil des 4%. Seraient-ils
un million dans les rues que leur légitimité ne vaudrait rien .
Je
ne soutiens pas la politique du président Macron car je suis convaincu qu’une
orientation plus libérale des réformes à entreprendre aurait été préférable.
Mais d’une part celui-ci a été le candidat obtenant le plus de suffrages à l’élection
présidentielle (aux premiers et aux second tours) et les électeurs français ont
confirmé ce choix lors des législatives du mois de juin 2017. D’autre part, on
ne peut pas lui reprocher de ne pas faire ce qu’il avait dit ou de pratiquer la
langue de bois, les mesures que je critique aujourd’hui je les critiquais déjà
lors des différentes campagnes électorales (à la différence de Bruno Le Maire
ou Gérald Darmanin – un jour je me pencherai sur leurs contradictions.