Il faut « moins d’Etat providentiel » pour « plus d’Etat régalien » !
L’analyse du concept de souveraineté fait généralement
émerger quatre « fonctions régaliennes » :
1.
Assurer la sécurité extérieure par la diplomatie et la défense du territoire ;
2.
Assurer la sécurité intérieure et le maintien de l’ordre public avec, notamment, des forces de police ;
3.
Définir le
droit et rendre la justice ;
4.
Définir la
souveraineté économique
et financière, notamment en émettant de la monnaie.
La notion de
"sécurité" est au centre des prérogatives régaliennes, la fonction
première de l’État étant de garantir les conditions de la vie en société. Cette
notion a connu une extension récente en France du fait de l’introduction du
"principe de précaution" dans la Constitution. On considère donc
maintenant que relèvent de la sécurité : la protection contre les risques
majeurs, la sécurité environnementale, la sécurité sanitaire et même la
protection sociale (minimas sociaux).
Aujourd’hui l’Etat est partout en France sauf là où Il
devrait être. La faute à qui ? A nous, aux Français. Pas une corporation
professionnelle ou sociale qui ne réclame l’intervention de l’Etat pour résoudre
leur difficulté.
Les résultats sont simples :
1.
La multiplication des lois et règlements entraîne
une déresponsabilisation des Citoyens et l’accroissement des incivilités ;
2.
L’augmentation des dépenses publiques dont les corollaires
se traduisent par une hausse de la dette et du déficit public et à l’augmentation
de la pression fiscale ;
3.
La régulation toujours plus accrue des relations
économiques contraint la liberté d’entreprendre et sa conséquence principale, le
chômage ;
4.
La socialisation des individus (allocations et
indemnités de toutes sortes) et l’égalitarisme dogmatique (mixité sociale,
quotas) ont engendré une société d’assistés.
Cette nouvelle conception de l’Etat providentiel, hérité des
désastres de la seconde Guerre Mondiale et du gaullisme d’une part, et par l’incapacité
des dirigeants politiques des ces quarante dernières années à mener une
politique courageuse de réformes (face à l’hostilité imbécile notamment des
syndicats) d’autre part, a créé toujours plus de droits et de moins en moins de
devoirs le tout aux dépends des libertés individuelles et collectives.
L’Etat doit se recentrer et de renforcer ses actions autour
des fonctions régaliennes : diplomatie, défense nationale, police et gendarmerie,
politique pénale et justice, protection de l’environnement et aménagement des territoires.
Il est nécessaire de :
1.
Libérer l’économie et le travail (Libérer ce n’est
pas « déréglementer »), privatiser les entreprises publiques,
défendre au niveau européen une politique sociale commune pour lutter contre le
dumping salarial ;
2.
Définir les programmes de l’enseignement secondaire
des besoins des entreprises privées et décentraliser au niveau des
régions, la gestion des personnels et des moyens de l’enseignement public ;
3.
Aplanir les avantages sociaux des Français :
un seul régime de retraite, un seul régime de sécurité sociale, un seul mode d’indemnisation
du chômage, un régime d’allocations familiales privilégiant l’indemnisation en
nature (création de bons d’achats pour les nourrissons, création de
coopératives scolaires à la place des primes de rentrée scolaires…), un régime
l’allocations de minima sociaux couplé à une obligation de formation de retour
à l’emploi ;
4.
Les restrictions de la vie privée doivent se
limiter à l’atteinte à la sécurité publique
et celles de la liberté d’expression à la diffamation, à l’injure public
et à toute forme de ségrégations.